

Pour ce 3e épisode de la saison "Pas de côté", nous avons été accompagnés par Ernest Hemingway et William Faulkner. Si leurs styles diffèrent radicalement, tous les points communs qu'ils ont dans leurs parcours de vie et d'écrivain sont intrigants. Parmi leurs denses créations que l'on retrouve à La Pléiade, nous avons posé notre regard sur Le vieil homme et la mer et l'Ours ; deux œuvres qui abordent les thèmes de la nature, de la survie, de la transmission, de la solitude et de la condition humaine.
Consigne 1 : Ecrire la suite du 1er paragraphe de l'incipit du Vieil homme et la mer.

Consigne 2 : Lors d'une chasse ou d'une pêche, votre personnage est traqué. Ecrire de son point de vue.
A vos stylos...
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Emmanuel A. (mercredi, 26 mars 2025 05:35)
Je les sentais. Je les entendais. Là juste derrière moi à marcher dans mes pas aussi lourdement qu'un troupeau d'éléphants fuyant les braconniers. Leur odeur m'était insupportable. Leurs voix éraillées me vrillaient les tympans. Je ne savais pas comment leur échapper, car à mesure que durait cette chasse, je transpirais à grosses gouttes laissant derrière moi une effluve nauséabonde. Je m'écœurais moi-même. Voilà 4 jours que je suais sang et eau pour survivre dans cette course effrénée vers ma liberté. 4 jours de terreur. 4 jours à dormir sur 1 oreille de peur que l'on me saisisse et que l'on fasse de ma vie un enfer noir et cuisant. Je savais qu'en suivant mes pairs je devais réussir à leur échapper. Ces tortionnaires n'avaient pas mes aptitudes ni à la survie, ni à l'escalade. Mon endurance naturelle était un véritable avantage, mais hélas j'étais pris en défaut par tout leur attirail de traque. Bientôt arrivé sur la crête, là je prendrai l'avantage. C'était là le point de bascule possible de cette battue qui paraissait infinie. Je n'avais qu'une hâte : retrouver les miens, m'abreuver, m'étendre dans un paysage sauvage et respirer. C'est cette perspective qui me faisait tenir, endurer, supporter ce que ces êtres odieux me faisaient subir et avancer. Mi-hommes mi-bêtes nous étions. Peut-être eux plus bêtes que moi je l'espérais intimement. Entendons-nous "bête" comme "stupide". Car je salue évidemment le courage, la force, la resiliance et les autres qualités multiples des animaux.